Pourquoi pratiquer le Land Art ?

EXPRIMER SA CRÉATIVITÉ

Le Land Art est avant tout un moyen d’exprimer et de développer sa créativité. Forêt de feuillus ou d’épineux, prairie humide ou sèche, bord de cours d’eau, parc, potager… Les différents sites naturels et les paysages de nos régions sont de splendides sources d’inspiration. Et chaque site, par la diversité des matériaux qu’il procure (brins d’herbes, feuilles, fruits, cailloux…), offre autant de moyens d’expression. Si on prend encore en compte les 4 saisons, et les divers moments de la journées, les situations météo (vent, soleil, nuages, brouillard…), les possibilités créatrices du Land Art paraissent alors infinies !

Les matières, les couleurs, les odeurs, la lumière, le vivant qui nous entoure… tout ce que dégage un lieu fait résonner en nous sensations, impressions et rêveries.

 

UNE PRATIQUE ACCESSIBLE À TOUS

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Réalisation de Clément, 3 ans

 

Le Land Art peut être appliqué à tous les âges, et même par les très jeunes enfants (dès 3 ans).

Cette pratique est véritablement ouverte au plus grand nombre puisqu’elle permet d’obtenir des réalisations tout à fait esthétiques sans aucune formation artistique préalable. Pas besoin donc de savoir dessiner ou sculpter : il suffit d’observer la nature et de se laisser guider par son imagination et son ressenti.

Quant aux techniques à utiliser, elles sont simples et facilement applicables (empilement, juxtaposition, superposition, déchirement, gravure…) et naissent de l’ingéniosité de chacun.

Aucun matériel n’est nécessaire, nous n’avons besoin que de nos mains. Seule une tenue adaptée au lieu et au climat est conseillée pour pratiquer confortablement. Les matériels utilisés lors des ateliers servent à réaliser des jeux d’observation et des expériences sensorielles permettant de découvrir autrement notre environnement.

 

VIVRE UN MOMENT DE DÉTENTE… LIBERATEUR

Les enfants perdent très facilement la notion du temps en construisant une cabane dans les bois. C’est très compréhensible : ils expriment leur créativité et sont absorbés dans la résolution de problèmes de construction, et ce, dans un environnement qui stimule leurs sensations et leur procure apaisement et bien être. Les enfants ressentent exactement la même chose en pratiquant le Land Art.

Et pas que les enfants ! Les adultes qui ont suivi un atelier de Tous Land Artistes ont avoué avoir perdu la notion du temps, plongés dans la réalisation de leur œuvre.
Pratiquer le Land Art  est un moment privilégié de contact avec la nature mais aussi avec soi-même. Il s’agit de créer sans finalité et sans contraintes, véritablement « créer pour créer ». Pendant un atelier de Land Art on ne pense pas à une finalité quelconque, à un but, tel qu’une exposition par exemple. Créer quelque chose qui va disparaître augmente l’intensité du moment et devient libérateur.

En créant ainsi dans un milieu naturel pendant plusieurs heures, on ressent forcément des effets de calme, de relaxation et de bien être.

 

UN PLAISIR PARTAGÉ

La pratique en groupe apporte également un vrai plaisir, notamment dans la réalisation d’œuvres collectives, qui stimule et donne une importance à chacun, et apporte la satisfaction d’avoir réalisé des installations parfois de très grandes dimensions.
La pratique collective permet pour certains groupes d’atteindre des objectifs liés au savoir être et savoir vivre ensemble, à développer la coopération, mais aussi à renforcer l’esprit d’équipe, par exemple lors de séminaires d’entreprise ou d’opération de « Team Building » (activités de jeux de management, d’activités sportives, culturelles, artistiques ou créatives, dont l’objectif est de favoriser la gestion du stress, la cohésion et l’esprit d’équipe).

Les différentes générations trouvent dans cette pratique un moment de partage privilégié puisqu’enfants, parents et grands-parents réalisent des œuvres ensembles.

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La convivialité, concept inventé par Jean-Anthèlme Brillat-Savarin (Physiologie du goût, 1825), natif de Belley, a fortement marqué notre région du Bugey. Ce plaisir de vivre ensemble est indissociable de l’esprit de Tous Land Artistes : chaque fois que c’est possible, nous partageons au cours de l’atelier un goûter, un repas, un apéritif lors d’un « vernissage » improvisé où chacun est invité à présenter sa création.

 

RENCONTRE AVEC LA NATURE

Outre l’apprentissage de certaines espèces végétales pour les enfants ou les citadins, le Land Art provoque une autre façon de voir l’environnement. On se rend compte alors qu’un tronc d’arbre est rarement « marron », et qu’il peut être de différentes nuances de gris, de vert, voir d’orange, en fonction du lichen qui l’habille… Une branche tombée est en réalité un serpent prêt à se jeter sur sa proie, et l’on voit dans une vielle souche moussue ici un félin tapis entre les fougères, là une vieille carcasse de dragon…

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Mieux connaître la nature, c’est aussi se rendre compte de sa fragilité, et l’aimer, c’est vouloir la préserver.
Intervenir sur un milieu naturel risque de le marquer. Il n’est pas question dans notre approche de la pratique du Land Art de détériorer un site : respect de l’autre et respect de la nature sont les piliers de notre philosophie. Nous proposons une pratique inspirée de celle du célèbre artiste de Land Art, le britannique Andy Goldsworthy, qui travaille « avec une feuille sous l’arbre sous lequel elle est tombée. ».

 

APRÈS L’ATELIER

L’atelier fut un moment agréable, vécu différemment par chacun, et dont l’intensité a laissé des traces, sur le site comme dans le nouveau bagage sensoriel, imaginaire et créatif des Land Artistes.
Le vent à soufflé sur les feuilles juxtaposées, le soleil a fondu une sculpture de neige, un chevreuil a bousculé une construction de branches, la rivière à emporté un pont de galets… Les œuvres de Land Art sont des œuvres éphémères, c’est-à-dire qu’elles ne durent qu’un jour, voire que quelques heures ou un bref instant. Cette « disparition annoncée » de l’objet artistique ne nous est pas toujours facile à accepter, pour nous autres européens qui mettons tant d’énergie à sauvegarder et conserver nos divers et exceptionnels patrimoines. Mais chaque Land Artiste doit accepter la future destruction de son œuvre, et qu’elle n’est pas transportable jusqu’à la maison, où elle perdrait de toute façon toute cohérence avec un environnement pour lequel elle n’a pas été créée.

Cependant, il est important et légitime pour tout un chacun de souhaiter partager avec ceux qui n’étaient pas avec nous ces bons moments, d’exprimer notre fierté d’avoir réussi à réaliser notre création personnelle, et notre enthousiasme dans la découverte de cette pratique ! C’est alors que le recours à la technologie est indispensable : l’appareil photographique permettra d’immortaliser les œuvres, à un moment donné.
Un peu plus tard, le groupe (originel ou élargi) pourra se réunir autour de tirages photographiques, diaporama sur ordinateur ou projection sur grand écran.

Vous avez créé dans une forêt à l’automne. Il est certain que pratiquer le Land Art dans une prairie au printemps offre d’autres perspectives créatrices… C’est pourquoi nous proposons des cycles d’ateliers, sur un même site à plusieurs saisons, ou dans des sites aux caractéristiques naturelles différentes.